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On n’apprend pas à s’aimer dans le regard de l’autre, quoique…



Savais-tu que le niveau de santé mentale dans plusieurs sociétés, incluant la québécoise et la canadienne, est en diminution? Et que les centres d’urgence reçoivent de plus en plus d'appels de détresse reliés à la santé mentale?


Ce qu’Anne Dauphine évoque si bien en parlant de la santé mentale des jeunes d'aujourd'hui :


“Les jeunes d’aujourd’hui n’ont pas peur de mourir, ils ont peur de vivre. Ils ont peur de ce que la planète est en train de vivre. Ils ont peur du désordre et de la violence dont les adultes semblent friands. Ils ont peur du manque de travail, de ne pas être reconnus pour qui ils sont, les adultes n’ayant pas de temps pour eux, mais seulement pour survivre.”


Dans la société actuelle, tout s'accélère rapidement et il y a peu de temps pour soi. Il y a aussi de nombreuses distractions qui détournent l'attention de ce qui ne va pas en soi. Le bombardement incessant d'informations nous rappelle aussi que la société va mal, ce qui engendre une peur qui nous rend vulnérables. Nous cherchons trop souvent des solutions à l’extérieur de soi pour combler nos manques.


Comment, dans un tel cadre, pouvons-nous apprendre à apprécier et à nous apprécier lorsque notre regard est tourné vers l'extérieur et vers ce qui ne va pas bien? Si je pense que ce que je vois est la seule réalité possible, il me sera difficile de croire en ma capacité à faire une différence. C'est une pensée qui peut provoquer le découragement, voire même l'envie de renoncer. Pourquoi agir pour que cela aille mieux si le monde autour de moi semble s'écrouler de toute part? À quoi bon?


Dans un tel cas, certains se diront peut-être : "Que me reste-t-il sinon d'essayer de protéger mes acquis?"


Malheureusement, cette pensée a le potentiel de faire naître une attitude défensive, et parfois même de provoquer de la violence et des guerres. Est-il vraiment possible de sortir de ce cercle vicieux?


Prenons conscience que prendre soin de soi-même, c'est aussi prendre soin de l'autre. Comprendre à s'accepter ne signifie pas simplement être un simple observateur du monde et ignorer le sort des autres. C'est regarder en soi en essayant d'identifier ce qui nous fait réagir lorsque quelque chose, ou même quelqu'un, vient nous bouleverser (positivement ou négativement). Progressivement, notre vision du monde et de l'autre changera pour le mieux. Nous devenons davantage emphatiques, car nous l'aurons pratiqué avec nous-mêmes.


Avoir peur, par exemple, signifie craindre quelque chose ou quelqu'un, n'est-ce pas? Mais, si l'autre personne en face de moi vit également dans la peur (même si inconsciemment), cette même personne qui me regarde pourrait me percevoir comme une menace, non?


Pour avoir confiance en l'autre, il est essentiel de commencer par se faire confiance. Croire en moi-même, croire que je vais faire la bonne chose, avoir confiance en mon jugement, être bienveillant envers moi-même. Ce sont toutes des compétences que nous pouvons acquérir. La clé est de le vouloir et d'y croire.


Il me revient de partir le bal de la bienveillance, en commençant par moi-même. Je ne connais personne qui veut volontairement être malheureux, violent ou sans cœur. Trop de gens ne s'autorisent pas à vivre leurs émotions, de peur d'être déçus. Ils n'ont pas été formés à les exprimer, moi la première. Même les individus qui, en raison de leur santé mentale défaillante agissent avec colère ou hargne, ont besoin d'être aimés et d'apprendre à s'aimer. Ils n'ont tout simplement pas réalisé que le bonheur est à leur portée. Ils ont souvent tendance à confondre leur peur d'être jugés et abusés avec leur manque d'estime personnelle. C'est de cette incompréhension que naît l'attaque ou la victimisation.


Ce n'est pas une question de vouloir guérir l'autre (1), mais plutôt de se guérir soi-même. En agissant ainsi, nous participons à la guérison de l'ensemble. C'est cela qu'il est nécessaire de saisir.


La paix commence en soi, pas dans le miroir de l'autre... Quoique le miroir de l'autre peut parfois nous offrir de précieuses indications quant à la nature de nos manques (besoins non comblés).


Cela débute toujours par soi et en soi. Une chose dont je dois me souvenir à chaque instant. C'est à partir de là que j'ai la capacité d'agir pour m'améliorer, et ainsi offrir une version plus authentique de moi-même. Celle qui permet d'exprimer et d'agir en accord avec mon véritable moi. Une émotion, un besoin et un pas en parallèle.



En parlant du moment présent. Je jette un coup d'œil dehors depuis la porte-patio de mon nouvel appartement, où j'ai posé ma première lessive printanière sur une corde de fortune pour la faire sécher au soleil. Au loin, j'entends un bébé pleurer et des adolescents en train de cheminer vers leur vie d'adultes. Une pensée me traverse l'esprit : ça vaut le coup de se responsabiliser pour aller vers la paix intérieure. C'est à partir de là que la joie et la vie jaillissent. Oui, ça en vaut vraiment la peine!


Passe une bonne semaine et prends soin de toi.


Monique, tout simplement


(1) Il est bien plus simple de comprendre les besoins de l'autre et de chercher à lui apporter de l'aide. Néanmoins, admettre que nous avons parfois besoin d'aide est beaucoup moins évident. Il est encore plus ardu de demander de l'aide. Je tiens à souligner qu'il ne faut pas confondre altruisme et le syndrome du sauveur.


“Il est important de distinguer une personne atteinte du syndrome du sauveur d'une personne altruiste. La grande différence entre les deux réside dans le fait que le sauveur n'aura aucune limite dans l'aide qu'il apportera, allant même jusqu'à se sacrifier ou à subvenir à ses besoins.”


(2) Il arrive parfois qu'il soit nécessaire de se retirer temporairement de la circulation. En d'autres termes, éliminer toutes les distractions. Ça fait un bien fou…sans l’être!

 
 
 

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