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Photo du rédacteurMonique, tout simplement

Grandir en conscience


Une conversation avec deux amies m’a amenée à réfléchir à propos des actions que l’on pose parfois pour nous donner bonne conscience …sans prendre conscience qu’en ce faisant nous nous éloignons de ce qui nous aiderait à évoluer. La question qui suivit ma réflexion première a été - Comment amener à la conscience les intentions “cachées” derrière nos mots pour ne pas se mentir à soi-même? En d’autres mots, pour ne pas demeurer dans le déni de qui nous sommes appelés à devenir par peur de… Pour parler de ce thème, j’ai utilisé quatre aspects de ma vie, dont vous n’êtes peut-être pas au courant, mais qui ont le potentiel d’illustrer ceci, et peut-être vous offrir une piste à explorer. Premier aspect: la tâche.

Très jeune le grand “Je” savait intuitivement qu'il était unifié au divin et que sa tâche était de répondre au besoin de l’âme de retourner à la maison via l’expérience humaine. C’est à douze ans que j’ai pris conscience de ceci quoique je ne savais pas comment entreprendre cette besogne. Ceci a tout d’abord pris la forme d’une bataille entamée avec la sagacité d’une enfant de douze ans en quête de réponses pour comprendre la souffrance qu’elle vivait. Par la suite, c’est un combat entre la vision séparée (ego) de l’être et celle se sachant complète qui s’installa. Cette bataille n’est pas toujours évidente, surtout lorsqu’elle demeure quelque chose à laquelle nous réagissons en pensant que le “petit je” pourrait la gagner. Mais lorsque nous comprenons que ce n’est pas une bataille mais des étapes de notre évolution, nous commençons à agir en ayant de plus en plus conscience des enjeux de cette transformation. Savoir que nous évoluons à chaque instant et non pas entrain d’être menacés, nous commençons à réagir de moins en moins aux stratégies de l’ego pour nous maintenir “petit” et réactif. On peut dès lors tout doucement se rapprocher de l’essence de qui nous sommes vraiment. Deuxième aspect: l’appel du coeur (parfois appelé “mission” ou “ce que naturellement nous aimons faire et dans lequel nous excellons”).

Pour ma part j’ai une passion pour les films, les programmes télévisés et les livres portant sur l’enquête de crimes et leur résolution. Je suis fascinée par le travail réalisé par ces personnages pour trouver la vérité. En fait, ces oeuvres servent à cultiver mon plus grand talent, soit ma capacité de voir au-delà des apparences et des mots pour découvrir l’image de l’amour qui se cache derrière celles-ci. Cela se manifeste dans ma vie, par exemple, lorsque je coach une personne désireuse d’aller au-delà de ses difficultés. Je deviens un allié en l’assistant à trouver sa propre vérité. Dans cette collaboration nous ne sommes plus une menace pour l’ego, au contraire. Nous offrons la permission à la voix intérieure de s’exprimer librement pour l’aider à se développer, et à briser les chaînes de l’addiction à la souffrance. Le travail d’investigation de nos forces et nos faiblesses nous aident à découvrir qui nous sommes vraiment et comment nous pourrions grandir. Une tâche parfois ardue, menaçante, souvent dérangeante mais combien gratifiante quand le résultat est celui de pouvoir faire briller sa lumière (1) sur un monde en quête de paix intérieure. C’est aussi une façon pour vous et moi, et pour qui le veut, de devenir le co-créateur d’un monde meilleur. Si le coeur vous en dit, soit que vous aimeriez vous joindre à moi dans cette tâche, voici un petit exercice qui a le potentiel de vous aider. Savez-vous quelle est votre mission (ce que naturellement vous aimer faire)? Si vous avez répondu non, essayez de répondre aux trois questions suivantes. Elles pourraient peut-être vous aider à trouver votre voie:

  • si vous pouviez régler un seul problème dans le monde, quel serait-il?

  • Si vous aviez la (les) solution (s) pour y remédier, quelle (s) serait(aient)-elle(s)?

  • Quelle serait la première action que vous aimeriez prendre pour le régler?

L’important quand nous travaillons à un projet qui est beaucoup plus grand que soi, c’est de se rappeler: que d’établir un plan d’action, sans y être attaché, nous aidera à demeurer motivé en sachant où nous allons;

  • que de faire un pas à la fois sans rechercher à tout faire en même temps évitera de perdre de vue son intention;

  • que de ne pas lâcher à la première difficulté augmentera notre résilience;

  • que de ne pas s’attacher à un aboutissement spécifique offriront de meilleurs résultats;

  • que de faire confiance au processus sans essayer de tout contrôler, surtout le comment, évitera le surmenage.

À votre tour d’agir…puis laissez aller!

Troisième aspect: répondre à l’appel.

Une des choses que vous ne savez sans doute pas est que je (le “petit” qui a peur) préférerais rester dans l’ombre et maintenir un profil bas plutôt que d’avoir à exprimer ma pensée. Que ce soit via donner des conférences, faire des vidéos et partager mes états d’âme publiquement, tout cela est un véritable défi pour une personne plutôt introvertie(2). Je préfèrerais rester à la maison, méditer, contempler et écrire pour les amis(es) seulement. Oui, répondre à l’appel du coeur (âme) demande du courage. Prendre action quand nos intuitions nous indiquent la voie à suivre malgré les résistances de l’ego demande aussi de sortir de sa zone de confort. Ce qui nous rendra assurément … inconfortables! En cela je dois avouer que je suis devenue assez experte:-). Pourquoi? Parce que le “Je” faisait un pacte avec le “petit je” de douze ans sous la forme du modus vivendi suivant: Tu as peur de cela? Qu’à cela ne tienne, tu le transcenderas!” Aujourd’hui je transcende mes peurs, non pas en défonçant des portes comme je le faisais pendant des années me sentant obligée à le faire, ce qui m’a valu bien des bosses, mais en étant plus attentive aux messages du coeur tout en tenant en laisse l’ego. Ce dernier n’est pas toujours coopératif mais définitivement possible à entraîner:-). En fait, lorsque notre ego est lâché lousse, notre tâche est simplement de ne pas lui accorder trop d’importance mais de prendre le temps de se recentrer pour pouvoir entendre la voix du grand “Je”. Ceci permettra à notre âme d'accomplir la tâche pour laquelle elle est venue ici. Quatrième aspect: les stratégies de l’ego.

En terminant, je me permets de mettre à jour quelques stratégies que l’ego utilisera quand “lâché lousse” et entrain d’essayer de nous faire croire que nous sommes moins que ce que nous sommes vraiment, soit bourré de talent, avec une tâche à accomplir dans la joie et plein d’amour à partager. Voici quelques-unes des stratégies de l’ego: “Je ne suis pas assez bon - Je n’ai pas assez de diplômes pour… - Je suis trop gros pour que quelqu’un m’aime - Je suis seul - J’ai peur du monde - J’ai pas d’argent pour accomplir ce rêve - J’ai assez de mes problèmes - Ils font rien pour nous aider - Le gouvernement est pourri - C’est juste des voleurs - Il/elle est bonne à rien - Je suis comme cela et ne peux pas changer - Je devrais pourtant savoir cela! - Tout ce qu’ils veulent c’est notre argent - Ne me dis pas quoi faire! - K… qui sont niaiseux! - As-tu vu ça?! - Je suis fatigué(e) - C’est fini, j’ai assez fait d’efforts - Ils manquent de conscience - J’ai trop peur de … - Si j’étais à ta place … - Faudrait que tu aies plus d’argent avant de vouloir aider les autres - Je n’ai pas besoin de lui dire, elle devrait comprendre! - Les bons hommes sont tous pris - Elle/Il ne travaille pas, elle/il est toujours à l’ordi! - On ne fait pas toujours ce que l’on veut dans la vie - Ça vaut pas la peine, le monde est déjà condamné - Etc.”

“Lorsque nous ne nous identifions plus à ce que nous croyons être, nous réalisons soudain que notre ego n’existe pas vraiment et que nous sommes tout.” Laurent Freeman, L’Ego, un outil de croissance.

Ok, je crois que vous avez une meilleure idée maintenant de ce que l’ego peut inventer pour nous maintenir “petit”, n'est-ce pas? Mais j’aimerais tout de même vous laisser sur une note plus positive et progressive:-). Voici quatre questions qui vous aideront à clarifier vos intentions en relation avec un projet que vous aimeriez entreprendre, ou même pour faire un changement important. Pouvoir s’ajuster afin d’avancer en toute conscience rend le chemin plus agréable et profitable pour notre grand Soi (autre appellation du grand “Je”).

  1. Quelles sont les raisons de vouloir faire ce projet (cela)?

  2. Est-ce que celui-ci m’apportera de la joie et un sens d’accomplissement?

  3. Est-ce que ce projet m’aidera à me dépasser (aller au-delà de mes peurs)?

  4. Est-ce que je le fais pour moi, ou pour faire plaisir à quelqu’un d’autre?

En terminant, sachez que personne ne vous aimera pour ce que vous semblez être à leurs yeux mais bien pour ce que vous êtes vraiment en conscience. Le grand “Je” est toujours aimant. Un truc pour identifier ce que vous n’êtes pas? La prochaine fois que vous entendrez la voix qui vous juge (la vôtre et celle des autres), celle que vous avez tendance à croire, soyez certains que ce n’est pas celle de qui vous êtes, pas plus que celle de qui ils sont vraiment! Arrêtons de vouloir être autre chose que ce que nous sommes réellement en demeurant “petit” et dans la peur. Une “mauvaise habitude” qui ne nous aide pas, qui n’aide pas les autres, pas plus que le monde qui a un besoin pressant d’amour et de solutions pour enrayer la souffrance, donc la violence, dans le monde. Il est donc à notre avantage de se rappeler que le “petit je” ne peut souffrir seul, mais que le grand “Je” lui ne peut aimer seul. Devenons plus conscients de nos actions, un jour à la fois, en 2018. Voilà ce que je nous souhaite tous! Monique Apprenez à vous connaître et faites briller votre lumière. P.S. Ne me croyez pas, croyez en VOUS! Pour en savoir plus, vous pouvez écouter: https://www.youtube.com/watch?v=vhtPr4LuCsw - Conférence de Wayne Dyer. Au départ il y a des sous-titres français mais la présentation est par la suite traduite simultanément. Prenez-vous un bon café car la conférence a une durée de 1:22:59.

(1) Faire briller sa lumière peut prendre différentes formes. Exemples: être des parents aimants qui encouragent leurs enfants à suivre une voie qui les rend heureux, mais pas nécessairement eux, ou encore l’ermite qui prie pour éliminer la souffrance dans le monde, le président d’un pays travaillant pour améliorer le sort des siens, l’ouvrier qui veut offrir un meilleur futur à sa famille, l’auteur qui veut toucher des milliers de personnes avec un message important pour l’humanité, la femme de ménage heureuse de savoir que ses clients se sentent bien en entrant chez eux après avoir terminé son travail, etc.


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