Ce n’est pas un concept qui m’a été inculqué dans ma jeunesse. Oui, d’être une bonne personne et avoir “bon coeur”, mais “de parler avec mon coeur” ne m’a pas été enseigné.
Ce que j’ai cependant appris c’est d’agir avec l’idée sous-jacente que pour être aimée et/ou acceptée par les autres il me fallait être bonne et “fine”.
Ce n’est pas parce que mes parents ont manqué à mon enseignement, mais bien parce que le contexte catholique dans lequel j’ai évolué enfant était basé sur le sacrifice. Dans de telles conditions, de développer une saine estime de soi-même ne va pas de soi, surtout si de plaire aux autres compromet notre propre bien-être.
Parler avec son coeur est tout d’abord savoir reconnaître nos ressentis et pouvoir les exprimer sans se juger, ni être jugé. C’est savoir se recevoir et recevoir l’autre. Pas toujours évident:-).
Être gentil n’est pas non plus synonyme de faire plaisir à ses dépens.
“Méfions-nous des idées reçues : être gentil, ce n’est pas dire oui à tout, mais, au contraire, savoir s’affirmer
face à l’autre dans une bienveillance assumée. Un état d’esprit bénéfique pour la santé physique et psychique
qui se révèle souvent contagieux.
Être gentil, ce n’est pas être naïf, ni se faire avoir. Ça, c’était avant, quand nous pensions que, pour réussir,
il fallait être cynique et égoïste. Aujourd'hui, la gentillesse, qui embrasse générosité, bienveillance et
altruisme, est devenue incontournable au bonheur d’être soi, de vivre et travailler ensemble, une évidence
partagée par – presque – tout le monde.” (1)
Quoique je n’arrive pas toujours à bien traduire mes expériences et à exprimer ma pensée, je m’efforce de le faire. Pourquoi? Parce que d’apprendre à parler intimement avec soi-même, à se recevoir nous aide à mieux parler aux autres et ainsi pouvoir toucher l’égrégore, c'est-à-dire toucher à l'ensemble. C’est une intention qui m’habite depuis très longtemps, sinon toujours sans que j’en fusse, hum…toujours consciente.
Alors que je consultais du matériel pour écrire cet article je suis tombée sur une critique du livre de Alain Labonté - Une Âme et sa quincaillerie. (2)
Voici un extrait de ce livre, qui en le lisant m’a fait m'exclamer, C’EST ÇA!
“…je ne suis pas gêné de dire que je fais les choses avec mon cœur. Pourquoi on est là si on ne s’entraide
pas? Ça ne s’appelle pas vivre, ça s’appelle faire acte de présence.”
Quoique nous n’ayons pas appris à s’exprimer avec le coeur (pour diverses raisons), nous avons cependant le pouvoir et l’obligation de changer cela. Cela peut paraître gros à dire, mais l’avenir de l’humanité en dépend.
La paix ne peut être atteinte si nous n’apprenons pas à mieux communiquer avec les autres, en commençant par atteindre la paix en soi-même. Parler et agir avec son coeur c’est vouloir s’aimer, se comprendre et mieux écouter l’autre.
En prenant le temps de voir comment je me sens et de reconnaître les sentiments qui m’habitent, j’ai plus de chances de pouvoir identifier quels sont mes vrais besoins. Ce qui m’aidera aussi à mieux comprendre ceux des autres.
Lorsque nous comprenons que si nos besoins ne sont pas comblés, ils auront le potentiel de mener à la dépression, à la violence et même au suicide pour certains. Il nous est donc plus facile de comprendre l’importance d’exprimer nos sentiments et besoins.
Être écouté, être entendu et soutenu dans nos choix, même si pas toujours au goût de l’autre, est tout aussi important. Il s’agit d’être emphatique. Selon Rosenberg le besoin d’être entendu est “techniquement un besoin d’empathie”:
“Cela signifie être entendu d'une manière spéciale, non pas d’être compris intellectuellement, mais vous
ressentez une présence de quelqu'un d'autre à ce qui vit en vous. Vous n'avez pas l'impression qu'ils
l'évaluent, l'analysent. Ils sont simplement là avec vous dans ce sentiment.” (3)
Il mentionne aussi que c’est le plus cadeau que quelqu’un puisse faire à une autre personne, être présent.
Le mois prochain je vais vous parler d’une méthode appelée “Connection Practice” - traduit en français, Pratique de la Connexion. Cette modalité “combine l’empathie et l’intuition pour obtenir une meilleure connexion à soi et aux autres.”(4)
Une pratique qui jusqu’à récemment était disponible en anglais seulement. Mais, avec l’effort de beaucoup de bénévoles au cours des quinze dernières années, ceci est maintenant disponible en japonais, en espagnol et bientôt en français au Québec. Ce à quoi je suis à travailler.
Je sais que vous le savez déjà, mais la répétition ne fait pas de mal. Au contraire, c’est via celle-ci que la maîtrise est atteinte — Il est définitivement et même souhaitable, de parler avec son coeur (5). Ce qui nous aidera à faire briller notre lumière sur un monde en quête de paix.
Je vous souhaite un excellent mois de mars-avril, qui au Québec annonce le printemps!
Monique, tout simplement
(1) https://journee-de-la-gentillesse.psychologies.com/La-gentillesse-dans-la-societe/Qu-est-ce-que-la-vraie-gentillesse
(2) Assez intéressant comme “coïncidence”, car le titre du livre en français que je suis à écrire s’intitule - L'Âme érogène.
. C’est pour dire que nous sommes tous connectés:-).
(3) En anglais: https://www.youtube.com/watch?v=djb5Pdkq1h8
(4) Coaching - https://connectionpractice.org/connection-practice/learning-options/find-a-coach/part-2-coaching/#!biz/id/5bfd9bf2afd6915d3f518bf6
(5) En anglais: https://www.youtube.com/watch?v=9DZHXU0eNfw&t=144s
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